lundi 19 mai 2008

J'ai bougé!

Bonjour! J'ai bougé ici : http://musulmanescience.wordpress.com/

Lequel vous préférez???

Les immigrés dans l’économie informelle

Résumé et critique de « Travailler dans l'ombre. Les immigrés dans l'économie informelle », Ambrosini, 1999.

Le secteur informel

M. Ambrosini décrit les différentes formes de travail informel ainsi que les classifications et définitions qui leur ont été attribuées dans la littérature. Le travail informel peut tout aussi bien inclure les activités ménagères de la femme au foyer que la prostitution, et peut concerner autant des entreprises à échelle individuelle, familiales ou internationales, chacun pouvant y trouver ses intérêts. L'ensemble de ces situations offrant un sujet trop vaste, l'auteur s'est concentré sur un type de travail informel : la production d'un bien licite sous un processus illicite, ce que sont les caractéristiques même de l'économie informelle d'après Castells & Portes (1989), en différentiation de l'économie formelle ou criminelle. L'auteur ne propose pas de théorie dans cet article, mais des simplement des descriptions et classements des type d'intégration économiques des immigrants du secteur informel dans le pays d'accueil.

Contrairement aux idées anciennes, l'intensité des activités de travail informel n'a pas diminué avec la modernisation. Au contraire, elle s'y imbrique très facilement. La société moderne étant fondée sur l'esprit entrepreneurial, sur le développement du marché des services, ainsi que sur une vaste proportion d'emplois précaires et sous-rémunérés, le secteur informel est stimulé autant par l'offre que par la demande. Elle se présente sous sa forme la plus pure ou en combinaison dans un cadre formel, tel qu'au sein d'une entreprise internationale pratiquant la sous-traitance. De plus, le secteur informel peut être une réaction de liberté face à la réglementation grandissante de l'état ou à son fort interventionnisme. D'autres facteurs facilitant le secteur informel sont des petites entreprises, une proximité de la demande, un faible investissement technologique ou financier et un réseau de contacts. Il est faux de croire que le système informel est moins réglementé que le formel, car le premier est soumit aux règles prudentes du réseau, qui peut incomber une très forte pression sur ses acteurs.

Les immigrants dans le secteur informel

Les acteurs du système informel peuvent autant être bien placés dans la société, ayant un grand réseau de contact et un accès de qualité à l'information, que se trouver dans une situation précaire caractérisée par un chômage insuffisant et une déficience du soutient familial.

Pour la première situation, le travail informel est souvent un supplément à un revenu formel, tandis que pour la deuxième, elle représente une option de rechange en dépit de pouvoir accéder au secteur officiel. C'est dans cette dernière option que se retrouvent beaucoup d'immigrants, particulièrement ceux qui ne disposent pas de permit de travail. En effet, l'augmentation des obstacles à l'immigration légale cause souvent une augmentation des activités illégales. Ces activités peuvent profiter aux industries locales, qui protègent alors cette sur-réglementation associée à une baisse des contrôles, comme ce fut longtemps le cas en Californie (US) et au Japon.

Malgré les avantages économiques que procurent régionalement les activités des industries à faible coût de main-d'œuvre, cela résulte en le maintient des industries dépassées, ayant besoin de béquilles et subventions. Il est normalement plus avantageux pour un état de s'investir dans des domaines plus rentables à long-terme. Par contre, elles peuvent nourrir l'économie active des régions les plus pauvres et les plus démunies du pays, souvent des destinations migratoires forcées.


C'est le cas des acteurs passifs. Toutefois, le travail souterrain peut aussi être un choix actif, par exemple pour ceux qui possèdent ce permit de travail. La décision de ces immigrants de ne pas participer au secteur formel peut être d'abord économique, dans une situation où le salaire espéré dans le cadre régulier est trop faible. Aussi, il peut être plutôt lié aux relations sociales de l'immigrant, qui agit alors comme motivation et contrainte prédominante.

Les motivations sociales d'un immigrant de travailler au noir sont probablement liées au réseau, à l'institution et au contrat de migration implicite, tel que décrit par Guilmoto & Sandron (2000).


M. Ambrosini classe les formes de travail informelles en trois catégories, selon leur relation avec l'employeur. Dans le cas d'un travail occasionnel, l'immigrant a une grande mobilité spatiale (mais pas nécessairement une grande liberté spatiale, étant pour la plupart du temps rattaché à un réseau qui le déplace) et une diversité d'employeurs, afin de combler ses besoins (ex : agriculture). Dans la situation intermédiaire, l'immigrant travaille longtemps avec le même employeur, mais de façon intermittente, les rencontres étant périodiques (ex : construction, tourisme). Dans le dernier cas, le travail est stable et l'immigrant est en relation constante avec l'employeur, ce qui génère une certaine proximité (ex : usines de transformation, travail domestique). La stabilité qu'il offre lui permet d'offrir un salaire moins élevé.

Les travailleurs qui ont une grande proximité avec leur employeur peuvent développer des liens de confiance mutuels, pouvant mener à une intégration progressive dans l'entreprise, jusqu'au tutorat ou au partenariat, ou à l'obtention de permis légaux pour le travailleur et les membres de sa famille. Ce type de relation peut s'insérer dans le réseau, ce qui permet alors l'arrivée et l'installation des autres membres par le recrutement en l'intermédiaire de l'employé. Mais cela peut aussi donner place à des excès de pouvoir, tolérés par l'espoir d'obtenir ces faveurs.

Ce type de relations de proximité entraînant une aide à la famille et le recrutement au sein de ses travailleurs et typique de la santé d'un réseau de la migration. Cela résulte en une ethnicité des types de travailleurs avec l'emploi, tel que le quasi monopole des domestiques philippins dans le marché de Westmount du Québec.


L'auteur suggère des solutions tels que la promotion des contrats dans le secteur informel, un plus grand soutient fiscal aux familles salariées et à un plus grand contrôle sur les industries qui exploitent des travailleurs contre leur volonté.

Cet article est un résumé assez bref d'une plus grande étude. Dans ce texte, aucune théorie n'est proposée, mais la démonstration des phénomènes liés au travail informel, et plus particulièrement les définitions de ce type de travail sont très intéressants.


Référence à cet article : GUÉRIN, Marie Neige, Résumé et critique de « Travailler dans l'ombre. Les immigrés dans l'économie informelle » (Ambrosini, 1999), dans le cadre du cours Immigration & Intégration DMO3420, présenté à M. Marc Termote. Cette version n'a pas été corrigée.

dimanche 4 mai 2008

Un redoutable champignon parasite du blé refait surface

    En introduction à cet article, tiré du Figaro, voici une petite explication du phénomène agricole global. N'oublions pas qu'au profit de la maximisation des profits avec les économies d'échelle, la diversité génétique des espèces cultivées a beaucoup diminué, de pair avec la diversité de la résistance aux maladies. Le système agricole mondial est extrêmement vulnérable. Les agents mycologiques (les champignons) sont extrêmement volatiles et peuvent facilement traverser les océans et peupler les autres continents, suite à des phénomènes climatiques de grande envergure, tels que des ouragans.

    Si les conditions climatiques lui sont clémentes, l'agent pathogène s'installe très aisément et le détruire est presque impossible. Les conséquences de son arrivée ne se ressent pas seulement dans les récoltes agricoles, mais dans tout l'écosystème naturel qu'il bouleverse inévitablement. Parfois les conséquences sont désastreuses, telles que l'expérience du kudzu aux États-Unis, ou du longicorne asiatique dans la région de l'Ontario-Québec.

    Pour contrôler les agents pathogènes en limitant toutefois leur utilisation, afin de retarder leur résistance, on a recourt à la modélisation des phénomènes climatiques. À partir de ces modèles, la localisation probable des incidences d'infection est prévue. Seulement ces lieux seront traitées au fongicide. Avec ces méthodes, l'utilisation de pesticides de tous genres est parfois réduite au tiers! Ce type de service est fourni par plusieurs associations d'agronomes.

    Que pouvons-nous faire? Appliquer la loi de la diversité à partir de notre assiette. Les agriculteurs ne choisissent pas vraiment ce qu'ils doivent cultiver. Ils produisent simplement ce que les gens demandent et qui leur est suffisamment profitable. Diversifier notre assiette est meilleur pour notre santé ainsi que pour la sécurité alimentaire mondiale.

Un redoutable champignon parasite du blé refait surface
Pierre Kaldy 28/04/2008

Alors que les stocks mondiaux de céréales sont au plus bas, la rouille noire du blé, un fléau que l'on avait presque oublié, décime les récoltes en Afrique orientale et au Moyen-Orient.


Qui arrêtera l'inexorable progression du mutant Ug 99 ? Détecté pour la première fois en Ouganda en 1999 (d'où son nom), cette nouvelle souche de la rouille noire du blé, un redoutable champignon parasite, ne cesse de s'étendre depuis bientôt dix ans (voir la carte ci-contre). Après le Kenya en 2001 et l'Éthiopie, en 2003, le fléau vient de pénétrer en Iran et pourrait frapper le Pakistan et l'Inde.


«La menace est bien réelle, confirme Ivan Sache, épidémiologiste à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), car la plupart des blés cultivés dans le monde sont sensibles à ce nouveau mutant. Et cela fait des décennies que l'on n'avait pas vu une souche aussi dangereuse.» Dès 2003, Norman Borlaug, le célèbre agronome américain et Prix Nobel de la paix, à l'origine de la plupart des variétés de blé qui ont contribué à la «révolution verte» des années 1960, tire la sonnette d'alarme. Il y a de quoi : lorsqu'elles sont testées sur place, au Kenya, plus de 80 % des variétés de blé cultivées dans le reste du monde se révèlent sensibles aux attaques d'Ug 99…


Nouveau mutant

Avec le soutien de la Fondation Rockefeller, Borlaug fonde la «Global Rust Initiative (GRI, rust signifiant «rouille» en anglais), afin de coordonner la lutte contre le nouveau mutant. Début 2007, la souche est signalée au Yémen et provoque de lourdes pertes dans les récoltes de blé au Kenya et en Éthiopie. «Cette progression était prévue car un autre champignon, la rouille jaune, a déjà suivi le même itinéraire au début des années 1990, provoquant des dégâts importants jusqu'en Asie du Sud-Est. Mais avec la rouille noire, le danger est autrement plus grave», prévient Ivan Sache.


En janvier de cette année, le mutant crée la surprise : alors qu'on l'attend au Proche-Orient ou en Égypte, il est repéré à l'ouest de l'Iran. «Le risque, ajoute le chercheur, c'est qu'Ug 99 gagne ensuite les pays voisins gros producteurs de blé, comme le Pakistan, le Kazakhstan ou l'Inde.» Le 2 avril, l'Université Cornell (États-Unis) a reçu 26,8 millions de dollars de la Fondation Bill & Melinda Gates sur trois ans pour financer les efforts de recherche d'une quinzaine d'institutions dans le cadre du projet Durable Rust Resistance in Wheat.


L'utilisation de fongicides n'est pas d'un grand secours pour des pays qui n'ont souvent pas les moyens de les acheter ou de les épandre. La solution viendra, comme il y a un demi-siècle, de nouvelles variétés de blé présentant de nouveaux gènes de résistance à Ug 99. «Leur sélection va cependant prendre plusieurs années avant d'aboutir à des variétés adaptées aux différentes régions et offrant des rendements acceptables, indique Ivan Sache. D'ici là, il va falloir se préparer à vivre avec cette menace et rester très vigilants.» Fin 2007, une lueur d'espoir arrive de Chine. Des chercheurs de l'Académie chinoise des sciences de l'agriculture auraient développé une variété résistante à la souche Ug 99 qui serait déjà cultivée. Au moment où les stocks mondiaux de blé sont au plus bas depuis vingt-cinq ans et que la demande, selon la FAO, n'a jamais été aussi forte, une course de vitesse est engagée pour contrer le parasite mutant.

lundi 28 avril 2008

Deccan Herald - 40 Hindu families convert to Islam in Sindh province


Members of 40 families of the Hindu Bheel community - including 80 women and 70 children - were converted during a ceremony conducted by a local religious leader at Gulzar Khalil village... A total of 270 Hindus today converted to Islam in the southern Sindh province.

Members of 40 families of the Hindu Bheel community - including 80 women and 70 children - were converted during a ceremony conducted by a local religious leader at Gulzar Khalil village in Umerkot district.

The Hindus recited the "Kalma" and embraced Islam, state-run APP news agency reported. All the persons are residents of Gul Mohammad Laghari village in Tando Mohammad Khan district.

Representatives of the Bheel community, including Bachal Bheel, Sajan Bheel, Basar Bheel and Munshi Bheel, told reporters that they were impressed by Islam while working as labourers for landlord Gul Mohammad Sarewal in the village. They told their landlord about their willingness to embrace Islam and he arranged their meeting with the local religious leader who converted them.

The community said they had embraced Islam without any fear or pressure, adding they were now Muslims and had no links with the Hindu religion. Local leaders of the Jamiat Ulema-e-Pakistan attended the ceremony.

vendredi 11 avril 2008

PETITION POUR RETIRER LES ILLUSTRATION DU PROPHÈTE

Care2 : The Petition Site : Remove the Illustrat

Svp, Wikipedia n'a TOUJOURS PAS retiré les illustrations représentant le prophète Mohammed (pssl).

dimanche 6 avril 2008

L'ISLAM SEULEMENT POUR LES ARABES?

Si c'est vrai que la majorité des arabes sont musulmans, la majorité des musulmans ne sont pas arabes!!

Le Vatican a déclaré que l'Islam a maintenant plus d'adeptes dans le monde que la croyance catholique.

Tout en vous rappellant que les statistiques ne peuvent refléter une population avec exactitude, et que certains pays ne reconnaissent pas la liberté de religion, je vous présente ici quelques chiffres intéressants:

PROPORTION DES RELIGIONS PRATIQUÉES DONT LA LANGUE OFFICIELLE EST L'ARABE

Statistiques de la CIA - mise à jour 2007


Algeria: Sunni Muslim (state religion) 99%, Christian and Jewish 1%
Bahrain Muslim (Shi'a and Sunni) 81.2%, Christian 9%, other 9.8% (2001 census)
Chad Muslim 53.1%, Catholic 20.1%, Protestant 14.2%, animist 7.3%, other 0.5%, unknown 1.7%, atheist 3.1% (1993 census)
Comoros Sunni Muslim 98%, Roman Catholic 2%
Djibouti Muslim 94%, Christian 6%
Egypt Muslim (mostly Sunni) 90%, Coptic 9%, other Christian 1%
Eritrea Muslim, Coptic Christian, Roman Catholic, Protestant
Gaza Strip Muslim (predominantly Sunni) 98.7%, Christian 0.7%, Jewish 0.6%
Jordan Sunni Muslim 92%, Christian 6% (majority Greek Orthodox, but some Greek and Roman Catholics, Syrian Orthodox, Coptic Orthodox, Armenian Orthodox, and Protestant denominations), other 2% (several small Shi'a Muslim and Druze populations) (2001 est.)
Kuwait Muslim 85% (Sunni 70%, Shi'a 30%), other (includes Christian, Hindu, Parsi) 15%
Iraq Muslim 97% (Shi'a 60%-65%, Sunni 32%-37%), Christian or other 3%
Lebanon Muslim 59.7% (Shi'a, Sunni, Druze, Isma'ilite, Alawite or Nusayri), Christian 39% (Maronite Catholic, Greek Orthodox, Melkite Catholic, Armenian Orthodox, Syrian Catholic, Armenian Catholic, Syrian Orthodox, Roman Catholic, Chaldean, Assyrian, Copt, Protestant), other 1.3% note: 17 religious sects recognized
Libya Sunni Muslim 97%, other 3%
Morocco Muslim 98.7%, Christian 1.1%, Jewish 0.2%
Mauritania Muslim 100%
Oman Ibadhi Muslim 75%, other (includes Sunni Muslim, Shi'a Muslim, Hindu) 25%
Qatar Muslim 77.5%, Christian 8.5%, other 14% (2004 census)
Saudi Arabia Muslim 100%
Somalia Sunni Muslim
Sudan Sunni Muslim 70% (in north), Christian 5% (mostly in south and Khartoum), indigenous beliefs 25%
Syria Sunni Muslim 74%, other Muslim (includes Alawite, Druze) 16%, Christian (various denominations) 10%, Jewish (tiny communities in Damascus, Al Qamishli, and Aleppo)
Tunisia Muslim 98%, Christian 1%, Jewish and other 1%
Yemen Muslim including Shaf'i (Sunni) and Zaydi (Shi'a), small numbers of Jewish, Christian, and Hindu


LES MUSULMANS DANS LE MONDE


*Cliquez pour agrandir*

untitled



Tiré de Quid.fr:

Population musulmane, en millions, 2005 et (% par rapport à la population totale du pays).

Afghanistan 29,6 (99), Afrique du Sud 0,9 (2), Albanie 2,17 (70), Algérie 32,5 (99), Allemagne 3,06 (3,7), Angola 1 2,58 (25), Arabie saoudite 24,6 (100), Argentine 0,5 (1,33), Arménie 0,12 (4), Australie 0,28 (1,46), Azerbaïdjan 7,84 (93,4), Bangladesh 127,3 (88,3), Bahrein 0,7 (100), Belgique 0,37 (3,6), Bénin 1,68 (20), Bhoutan 0,05 (5), Bosnie-Herzégovine 2,34 (60,06), Bostwana 0,05 (3), Brésil 0,17 (0,1), Brunéi 0,27 (67), Bulgarie 0,89 (11,87), Burkina Faso 6,9 (50), Burundi 0,78 (10), Cambodge 0,5 (4), Cameroun 3,6 (22), Canada 0,62 (0,2), Cap Vert 0,01 (2,8), Centrafrique 0,6 (15), Chine 39,1 (3), Chypre 0,23 (23), Comores 0,7 (98), Congo 0,08 (2), Rép. dém. Congo 6,1 (10), Côte d'Ivoire 10,9 (60), Croatie 0,13 (3), Danemark 0,16 (3), Djibouti 0,75 (94), Égypte 69,6 (94), Émirats arabes unis 4,41 (96), Érythrée 2,35 (50), Espagne 0,5 (12), États-Unis 6 (2,11), Éthiopie 38,7 (50), Fidji 0,07 (8), France 5,98 (10), Gabon 0,17 (12), Gambie 1,5 (95), Géorgie 0,9 (20), Ghana 9,9 (30), G.-B. 1,48 (2,5), Grèce 0,17 (1,5), Guinée 8,1 (85), Guinée-Bissau 1 (45), Guinée équatoriale 0,11 (25), Guyana 0,08 (10), Honduras 0,13 (2), Hong Kong 0,1 (1,4), Inde 154,5 (13,4), Indonésie 195,02 (88), Iran 68,8 (99), Iraq 27,9 (97), Israël 1,34 (18,91), Italie 1,37 (2,4), Japon 0,18 (0,14), Jordanie 5,45 (94), Kazakhstan 7,1 (47), Kenya 8 (24), Kirghizistan 3,9 (75), Koweït 2,6 (100), Laos 0,06 (1), Lesotho 1 (5), Liban 2,27 (59,7), Libéria 1,49 (97), Libye 5,63 (97), Macédoine 0,63 (30), Madagascar 1,2 (7), Malaisie 15,4 (59), Malawi 2,46 (20), Maldives 0,3 (100), Mali 12,15 (90), Malte (1,1), Maroc 30,4 (99), Maurice 0,2 (16,6), Mauritanie 3,1 (100), Mayotte 0,2 (97,8), Mongolie 0,16 (6), Mozambique 3,9 (20), Myanmar 2 (4), Namibie 0,01 (5), Népal 1,1 (4,2), Niger 13,6 (97), Nigéria 75,57 (50), Oman 2,38 (99), Ouganda 4,3 (16), Ouzbékistan 23,3 (88), Pakistan 157,5 (97), Autorité Palestienne 3,72 (98), Panamà 0,15 (5), P.-Bas 0,87 (5,4), Philippines 5,9 (7), Qatar 0,76 (95), Réunion 0,02 (2), Roumanie 0,22 (1), Russie 27,65 (19), Sahara Occidental 0,3 (100), Sénégal 11 (94), Sierra Leone 3,42 (60), Singapour 0,65 (15), Slovénie 0,03 (1,55), Somalie 8,6 (100), Soudan 29,3 (73), Sri Lanka 1,5 (7,6), Suède 0,28 (3,1), Suisse 0,23 (3,1), Suriname 0,08 (19,6), Swaziland 0,11 (10), Syrie 16,56 (90),Tadjikistan 6,1 (90), Taïwan 0,07 (0,3), Tanzanie 18,25 (50), Tchad 4,8 (50), Thaïlande 5,9 (9,1) , Timor Oriental 0,04, Togo 1,5 (25), Trinité et Tobago 0,11 (8,1), Tunisie 9,8 (98), Turkménistan 4,6 (89), Turquie 72,75 (96), Ukraine 0,22 (0,45), Vietnam 0,6 (0,7), Yémen 20,7 (99,9), Yougoslavie 2,03 (19), Zambie 1,68 (15), Zimbabwe 0,13 (1).

Article "Les musulmans dans le monde" sur Quid.fr

samedi 5 avril 2008

CONTRIBUTION SCIENTIFIQUE DES MUSULMANS À LA SCIENCE MODERNE

COLLECTION DE VIDÉOS POUR MIEUX COMPRENDRE L'ISLAM

COLLECTION DE VIDÉOS SUR LES MIRACLES SCIENTIFIQUES DU CORAN

COLLECTION DE VIDÉOS SUR COMMENT METTRE LE HIJAB

COLLECTION DE PHOTOS ET VIDÉOS DE BELLES FEMMES EN HIJAB

LE SIROP D'ÉRABLE, UN ANTIOXYDANT

Article copié de l'Infolettre agricole du 1 avril 2008, publié par La Terre.ca




Sirop antioxydant
laterre.ca, 28 mars 2008
redaction@laterre.ca

L’eau et le sirop d’érable ont des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires d’après une étude récente menée à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).Bien connu pour ses publications sur les aliments contre le cancer, le Dr Richard Béliveau est un des chercheurs qui ont participé à cette étude. Les chercheurs ont évalué le potentiel nutrathérapeutique de l’eau et du sirop d’érable de la saison 2007.

Ainsi, une portion de sirop d’érable équivalente à ¼ de tasse posséderait une activité antioxydante comparable à celle d’une portion de brocoli ou de banane. Les propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires du sirop d’érable seraient dues à son contenu en composés phénoliques.

Par ailleurs, le sirop d’érable renferme du manganèse, de la riboflavine, du zinc, du magnésium, du calcium et du potassium.


Pour une excellente cure nettoyante au printemps, boire 3 tasse d'eau d'érable par jour. Cette eau est disponible dans les marchés, les boutiques d'aliments naturels ou chez votre cabane à sucre préférée. Elle est directement issue de l'arbre, puis filtrée. Elle n'a pas été bouillie. Mais attention, en boire trop pourrait faire courrir votre ventre!

vendredi 4 avril 2008

À CEUX ET CELLES QUI ONT PEUR DU VOILE: CRITIQUE DE PROPOS ETHNOCENTRIQUES SUR LE PORT DU HIJAB

Travail de recherche sur un énoncé d'ethnocentrisme
Tiré de : « Le voile, encore le voile », de Rima Elkouri par M. Guérin
Université de Montréal, Faculté de l'éducation permanente
Travail présenté à Renée Bourque, dans le cadre du cours PPL3040, Communication Interculturelle, octobre 2007

1. Introduction


Ethnocentrisme :

« Attitude consistant à juger les autres peuples d'après les normes éthiques de sa propre culture érigées en modèle universel.»

Le jugement, étant une action naturelle de l'homme et servant à distinguer le bon du mauvais, est lié à une échelle de valeurs et de croyance ainsi qu'à leurs représentations culturelles qui se veulent rassurantes. Dans certains cas où ces représentations ne sont pas semblables, face à l'inconnu, un sentiment de gêne ou d'insécurité peut alors se manifester, se résolvant généralement en une interprétation basée sur le propre code culturel de la personne vivant une situation interculturelle conflictuelle.


La définition ci-haut, très générale, englobe bien la simplicité du phénomène et laisse la voie ouverte aux différentes issues de comportements personnels, d'un éventail de réactions beaucoup plus vaste que la situation-type évoquée ci-dessus, telles la surévaluation de sa culture propre, l'indifférence ou le manque de considération de l'exo-culture ou la négation de certains de ses aspects. La mécompréhension est la base de l'ethnocentrisme. Il est difficile, devant une situation incompréhensible, de n'effectuer aucun jugement, particulièrement lorsqu'une réaction est attendue de nous, tels les éditorialistes ou les chroniqueurs dans les journaux.

Au Québec, les systèmes de croyances sont particulièrement remis en cause depuis la Révolution tranquille - particulièrement au cours des années 1960 - et l'arrivée d'un nouveau groupe d'immigrants qui ne partagent pas la religion des anciens groupes (majoritairement chrétiens-européens-occidentaux) ravive les passions, les insécurités et les questionnements soulevés il y a quelques décennies.


2. Présentation d'une expression d'ethnocentrisme

La religion musulmane, condamnée par les médias, qui ont avivé imprudemment la masse populaire, est présentement le bouc émissaire de la majorité des frustrations et des incompréhensions interculturelles au Québec. Le gouvernement de M. Charest a prit la décision d'impliquer tous les citoyens à cette problématique, liée à l'immigration, au moyen d'une commission spéciale chargée de recueillir les opinions pan-provinciales, soit la Commission Bouchard-Taylor.


L'effet s'est concrétisé en une escalade de propos ethnocentriques toujours plus manifestes, alimentés continument par la presse et par la masse populaire, maintenant médiatisée. Cette ascension de commentaires dépréciatifs, en majorité issus de projections culturelles, donne lieu à plusieurs articles de type éditorialistes publiés dans le cahier A de La Presse, quotidien dédié à la masse populaire pourtant reconnu pour sa plus grande neutralité et sa recherche sur les questions de fonds.


L'édition du lundi 24 septembre 2007 porte en couverture la photo d'une femme portant le niqab, un voile porté par certaines femmes musulmanes, couvrant le visage mais laissant paraître les yeux. Sans être à l'encontre de l'Islam mais étant toutefois marginalisé, ce type de foulard est plus populaire dans la région de l'Arabie Saoudite et auprès des tenants de la doctrine des Wahhabites - un groupe religieux au pouvoir en Arabie Saoudite, créé et mis en place par l'Angleterre, ancien colonisateur, en tant que stratégie politique. Les pages A2 et A3 portent entièrement sur le sujet du voile musulman, pages normalement réservées aux sujets politiques à grande portée.


En page A2, une chronique rédigée par Rima Elkouri, tirant plutôt vers le caractère de l'éditorial, portant le titre dépréciatif « Le voile, encore le voile », expose les résultats d'une étude publiée en 2003 portant sur les diverses raisons motivant les femmes musulmanes à porter le voile. Elle a été réalisée à l'Université Concordia par Homa Hoodfar, une professeure d'anthropologie d'origine iranienne se déclarant féministe. Cette étude est basée sur l'échantillon d'une centaine de femmes, plus probablement des étudiantes de l'Université Concordia et provenant de pays issus de la colonisation anglaise, et de seulement 12 femmes pour approfondir certains aspects liés aux résultats. Ceux-ci sont très variés et couvrent des motifs religieux, politiques et familiaux.


L'auteure de la chronique écrit, dans son introduction :

« D'emblée, mon fond féministe me porte à suivre la rumeur et à désapprouver le port du voile en tant que puissant symbole de l'inégalité homme-femme. D'emblée, je ne peux qu'être révoltée par tous ces voiles instrumentalisés par les fondamentalistes, déployés fièrement comme autant de drapeaux. »


3. Décentration de l'ethnocentrisme

Afin d'épurer cet énoncé à sa base neutre, exempte d'ethnocentrisme, les trois mécanismes principaux l'ayant influencé se doivent d'être identifiés.


3.1 Mécanisme d'identification des groupes

D'abord, le mécanisme d'identification consiste à se reconnaître au sein d'un groupe et à catégoriser l'étranger à l'intérieur d'un autre, extérieur à soi. Dans cet exemple, l'éditeur publie la photo de l'auteure en liaison avec l'article ; on y voit une jeune femme au génotype caucasien, aux cheveux taillés aux épaules et, comme son nom le confirme, n'appartenant visiblement pas au modèle « québécois de souche » qui fait référence aux immigrants des siècles passés. D'après ces informations, cette femme appartiendrait au large groupe des peuples européens.


Par contre, de sa propre plume, s'identifiant clairement à un groupe de portée beaucoup plus politique : « mon fond féministe », elle se classe parmi les féministes modernes issues de la révolution industrielle en occident. Pourtant, les mots « mon fond » relativise l'aspect féministe pour ramener la catégorie à ce que je définis comme « femme occidentale partageant les principales valeurs partagées par les adeptes du mouvement féministe moderne ».


Le deuxième groupe en considération, mentionné dans la deuxième phrase : «par les fondamentalistes», l'oppose à une catégorisation créée par les occidentaux et en laquelle les musulmans ont peine à imaginer ce qu'elle représente. La recherche de la définition du mot «fondamentalisme» mène à une observation historique puisque le mot aurait prit naissance aux États-Unis, au début du XXème siècle, afin de distinguer les gens de confession chrétienne qui excluent des innovations libérales. Ces éléments constituent constamment la définition inscrite dans l'ensemble des dictionnaires officiels, tels que celui de l'Office de la langue française du Québec et de TV5.


Pour les penseurs athées, la définition intègre des éléments de non-concession et de primitivité pouvant être interprétés comme arriérés . Pourtant, un homme de confession musulmane, tentant de définir le fondamentalisme contemporain d'après les étiquettes publiées dans les médias au cours des dernières années, abouti à la conclusion que ce terme regroupe librement et simplement deux éléments dont le lien qui les regroupe peut grandement varier, soit l'islam et la puissance.


Fait intéressant, cet énoncé regroupe en effet ces deux concepts, le sujet étant le port du voile musulman et par les termes «puissant symbole». Dans ce contexte, j'ai librement associé l'utilisation du mot puissance, ici n'étant pas utilisé dans la volonté de faire éloge, au concept de peur, réaction naturelle face à un symbole puissant d'un exo-groupe. À la lumière de ces définitions, il est probable que l'auteure de cette chronique catégorise les musulmanes qui portent le voile dans un groupe représentant des gens « adeptes d'un conservatisme d'ignorance et possiblement porteurs de danger à la cohésion sociale ».


3.2 Mécanisme de projection

En tant que «femme occidentale partageant les principales valeurs partagées par les adeptes du mouvement féministe moderne», Mme Elkouri projette simplement l'interprétation du voile musulman partagé par les membres de son groupe. Ceci est énoncé dans la première phrase : «mon fond féministe me porte à suivre la rumeur et à désapprouver le port du voile». Le sens qu'elle donne au voile est donné à sa suite : «puissant symbole de l'inégalité homme-femme». Ici se trouve la première projection, soit la perception de l'égalité entre les hommes et les femmes.


Les revendications féministes qui influencent les pays occidentaux ont beaucoup évoluées depuis l'apparition du mouvement.


L'écart entre la définition d'une pionnière du mouvement, Mlle Léontine Zanta,

« le féminisme n'est pas une rêverie d'utopiste, une boutade de cerveaux
exaltés, c'est la revendication juste et légitime de la femme à ses droits
d'être humain »,

et les revendications contemporaines telles que le rejet de la

« sexuation des humains (…) [qui représente du sexisme et] une différence de statut et de traitement entre deux classes de sexe, avec en arrière-plan l'idée d'une complémentarité dans la différence qui trouverait sa pleine actualisation
dans le couple hétéronormé »,

se trouve justement le conflit de valeurs entre les féministes et les croyants d'un dieu unique (soit les juifs, les chrétiens ou les musulmans), pour lesquels cette complémentarité est créée par le Créateur et est donc nécessaire.


Au sens du féminisme moderne, le concept : «différence de statut et de traitement entre deux classes de sexe» interprète le port du voile, présent dans la religion musulmane ainsi que certaines églises chrétiennes et juives, comme une expression d'inégalité puisqu'il n'est prescrit que pour les femmes (complémentarité des sexes) . C'est donc sous cette projection que l'auteure de la chronique ici discutée établie sa perception des relations hommes-femmes.


Pourtant, d'après la première définition ci-haut, le port du voile ne présente en aucun cas une infraction liée aux droits humains de la femme, puisque le mot arabe « hijab » se traduit par « protection » et il est un simple acte de modestie.


Pour les musulmans, le hijab, extension naturelle du devoir de couvrir par un vêtement toutes les parties du corps à l'exception du visage et des mains, est prescrit obligatoirement à la femme afin de la protéger des tentations externes et internes, mais surtout de la dégradation de la considération de la femme au profit de l'importance de la beauté et du charme et des problèmes sociaux et psychologiques qu'ils peuvent engendrer.


Pour ce qui est des droits de la femme, la religion musulmane comprend une série de lois et une banque de jurisprudence protégeant la femme à divers degrés, dont l'héritage, les droits conjugaux, les droits familiaux et les droits sociaux, tel que de garder son nom de famille, d'étudier et de travailler, depuis déjà le VIIème siècle. D'ailleurs, un hadith (parole du prophète Mohammed) signifie que tous les humains sont égaux comme les doigts d'un peigne, hommes ou femmes, et cela est aussi présent dans le Coran. Donc, l'interprétation du port du hijab associé à l'inégalité entre les hommes et les femmes est une projection liée au groupe d'appartenance de Mme Elkouri.


Le concept que ces voiles sont «instrumentalisés» et «déployés comme autant de drapeau» fait référence à la motivation politique pour laquelle certaines femmes musulmanes moins pratiquantes décident de porter le voile. Cette motivation est décrite plus loin dans la chronique, parmi les motivations familiales et religieuses évoquées dans l'étude de Mme Hoodfar.


Cette deuxième phrase, suivant la première, sous-entend que le port du voile est uniquement une pression politique, plutôt qu'un acte d'adoration. Ici, Mme Elkouri dénonce le jumelage de la politique et de la religion, phénomène lié au passé dans l'histoire de la majorité des pays démocratiques occidentaux, qui a laissé place au jumelage de la politique avec une science athée, dans le but de l'application d'une politique laïque, où la pratique des croyances est désormais un phénomène privé et non partagé dans la sphère publique.


Ceci est une projection dans le sens où Mme Elkouri, se groupant parmi les féministes modernes, ne croyant donc pas à la complémentarité des genres (tel qu'expliqué plus haut), se rapprochant ainsi de l'athéisme et étant membre d'une collectivité occidentale, ne peut que difficilement imaginer un acte d'adoration publique n'ayant d'autres fins que l'agrément de récompenses de la part du Créateur.


De plus, dans la deuxième phrase, les termes «je ne peux qu'être révoltée», témoignent d'une évaluation personnelle projetée sur l'ensemble de la population, en incluant le principe de non-alternative.


3.3 Mécanisme d'évaluation

Les projections de l'auteure de la chronique sont colorées d'une évaluation personnelle du phénomène de l'exo-groupe, finalisant ainsi le processus d'ethnocentrisme présent dans son discours.


Le terme « d'emblée », répété par deux fois, a pour fonction d'ajouter du dynamisme au propos, puisqu'il est l'équivalent diminué de l'expression « du coup » ou « au premier abord », comme si une étude approfondie de la question n'était pas d'utilité au jugement et qu'il n'y avait pas de jugement alernatif.

Par le mot « puissant », qui ne fait pas office d'un éloge mais induit plutôt la grandeur et l'ampleur de l'inégalité quelle perçoit dans le port du voile, est l'expression d'une évaluation négative de type très subtil.

Les termes « je ne peux qu'être révoltée », témoignent d'une évaluation personnelle issue d'une opinion ferme opposée au port du voile.

Le terme « tous ces voiles » est un terme péjoratif dans ce contexte puisqu'il a pour fonction d'exagérer la quantité voiles portés dans le milieu publique.

Les termes « instrumentalisés » et « déployés fièrement » donnent un sens politique péjoratif à l'action de porter le voile, motif qui n'est, de plus, pas déterminant pour la majorité des musulmanes.

Le terme « fondamentalistes » est une référence dépréciative associant les musulmans pratiquants à un conservatisme d'ignorance puissant et dangereux, comme expliqué par les différentes définitions du mot données en 3.1.

Pour reformuler cette citation, le terme « révoltée » a été remplacé, malgré qu'il soit l'expression d'un sentiment personnel, car il a ici une fonction réprobatrice. Le sentiment de confusion traduit tout autant le phénomène de mécompréhension entre les deux groupes.

Finalement, « comme autant de drapeau » doit être simplement retiré de par son lien avec l'expression qui le précède. L'expression « suivre la rumeur » devrait aussi être retiré pour donner plus de crédibilité au texte, mais il n'est pas entaché d'ethnocentrisme.


4. Reformulation de l'énoncé exempt d'ethnocentrisme

« Au premier abord, les valeurs féministes contemporaines me portent [à suivre la rumeur et] à m'interroger à propos du port du voile. Je ne comprends pas la nécessité des voiles portés par les musulmanes pratiquantes.»

ANNEXE

Le voile, encore le voile Rima Elkouri

Copie de l'article disponible à l'adresse : http://www.cyberpresse.ca/article/20070924/CPOPINIONS05/709240478/6751/CPOPINIONS05

La Presse

Les commentaires sur le voile musulman fusent à la commission Bouchard-Taylor. Le voile est sur toutes les lèvres, même s'il n'est que sur une faible minorité de têtes. Le voile est politique, le voile est un symbole de soumission et d'inégalité, le voile n'a rien à voir avec la conviction religieuse, dit-on.

D'emblée, mon fond féministe me porte à suivre la rumeur et à désapprouver le port du voile en tant que puissant symbole de l'inégalité homme-femme. D'emblée, je ne peux qu'être révoltée par tous ces voiles instrumentalisés par les fondamentalistes, déployés fièrement comme autant de drapeaux. Révoltée aussi par le sort injuste réservé aux femmes forcées de le porter en Arabie Saoudite ou en Iran.

Mais nous ne sommes ni en Arabie Saoudite ni en Iran. Demandez à des musulmanes d'ici pourquoi elles portent le voile et vous aurez toutes sortes de réponses parfois tout à fait surprenantes.

Homa Hoodfar, professeure d'anthropologie à l'Université Concordia, a fait le test dans le cadre d'une fascinante étude publiée en 2003(1). À l'aide de 12 musulmanes, certaines voilées, d'autres non, elle a cherché à connaître le point de vue sur le voile de plus d'une centaine de jeunes musulmanes de 15 à 33 ans vivant ici. Féministe d'origine iranienne et non voilée, l'anthropologue avoue que les résultats sont parfois venus bousculer ses propres idées préconçues.

D'emblée, Homa Hoodfar a constaté que les réponses des interviewées variaient énormément selon leur pays d'origine. Les Iraniennes, par exemple, qui ont pour la plupart fui l'étau d'un régime islamique qui imposait le voile, tendent, pour des raisons évidentes, à être extrêmement critiques face au voile et à ce que l'islam a à offrir aux femmes.

À l'autre extrême, les femmes d'origine somalienne, qui fuyaient la guerre civile et qui ont pu compter sur l'aide de la communauté musulmane à leur arrivée au Canada, ont souvent une vision bien différente.

On aime bien imaginer la femme voilée comme nécessairement passive et soumise, en attente de délivrance, de «notre» délivrance. On aime penser que les filles sont toujours obligées par leurs familles à se voiler. Pourtant, contre toute attente, plusieurs des filles interrogées pour cette étude ont dit qu'en fait elles ont dû se battre contre leurs parents pour pouvoir porter le voile.

Dans plusieurs cas, les parents opposés au voile avaient décidé d'immigrer au Canada pour assurer à leurs filles un meilleur avenir. Parfois, des pères ont tenté en vain de dissuader leurs filles de le porter... On est donc bien loin des scénarios d'oppression classiques à la Jamais sans ma fille.

On apprend aussi dans cette étude que certaines jeunes femmes qui n'auraient jamais porté le voile dans leur pays d'origine parce qu'elles le considèrent justement comme un symbole d'inégalité choisissent de le porter ici par réaction aux discours de diabolisation de l'islam. Pour elles, cela devient une question d'affirmation identitaire. Un acte de défi symbolique aux yeux de ceux qui les méprisent.

Aussi, à ma grande surprise, pour d'autres jeunes femmes interrogées, le voile est perçu comme une stratégie d'émancipation. Car en se voilant, certaines veulent envoyer à leur famille le message qu'elles sont de bonnes musulmanes pieuses. Elles gagnent ainsi la confiance de leurs parents et acquièrent une plus grande liberté.

Le voile devient une stratégie pour échapper à des traditions patriarcales comme le mariage arrangé. Face à des parents qui auraient tendance à interdire à leur fille de sortir ou de socialiser avec des non-musulmans, le voile est alors perçu comme un choix subversif vers l'émancipation. Il permet même à certaines de quitter la maison familiale pour aller à l'université ou de se lancer sur le marché du travail, des choix considérés comme audacieux dans certains milieux.

Tout ça pour dire que les raisons qui poussent des musulmanes d'ici à porter le voile sont pour le moins diversifiées. Ça ne m'empêche pas, personnellement, de continuer à y voir un symbole d'inégalité. Mais à moins de créer une nouvelle police de la pensée qui irait sonder les esprits pour savoir qui le porte par soumission et qui le porte par conviction, qui le porte par défi et qui le porte par dépit, il me semble simpliste de s'y opposer au nom d'une vision unidimensionnelle de la pauvre-femme-musulmane-soumise.

Malheureusement, comme le souligne Charles Taylor dans un intéressant texte publié la semaine dernière dans The Guardian(2), il semble impossible aujourd'hui de discuter du voile sans tomber dans les idées toutes faites sur l'islam. «Toutes les preuves sociologiques concernant les motivations des filles, qui sont en fait très variées, sont balayées comme étant non pertinentes. Tout ce qui compte, c'est la menace que pose l'islam», écrit-il (traduction libre).

Paradoxalement, c'est précisément pour défier cette vision unidimensionnelle de l'islam que certaines femmes choisissent le voile. Curieux cercle vicieux qui semble de plus en plus difficile à briser.

(1) The Muslim Veil in North America. Édité par Sajida Sultana Alvi, Homa Hoodfar et Sheila McDonough. Women's Press, Toronto, 2003.

(2) «The collapse of tolerance». The Guardian, 17 septembre 2007. commentisfree.guardian.co.uk/charles_taylor/2007/09/the_ collapse_of_tolerance.html)


NOTES

1 L'instrumentalisation des médias et leur engouement concernant la religion musulmane prend sa source dans une stratégie politique dont il n'est pas question dans le présent travail.

2 Aujourd'hui, le terme « créationnistes » est utilisé pour identifier les gens qui croient à la création de l'Univers par un être suprême, et donc réfutant des théories telles que celle de Darwin, toutes croyances confondues.

3 Fondamentalisme : « Courant théologique à tendance conservatrice, d'origine protestante, né aux États-Unis pendant la première guerre mondiale, et qui maintient une interprétation strictement littérale de l'Écriture. Note(s) : S'oppose à toute interprétation historique ou scientifique ».

4 Fondamentalisme :"Attitude philosophique qui consiste à être attaché sans nuance et sans concession aux dogmes fondamentaux, aux fondements d'une doctrine, surtout religieuse.(…) Cela va conduire à des attitudes de stricte observance des usages anciens, des interprétations premières, des formes primitives de la religion. " (Jourdan, 1996)


5 Par exemple, à l'église Saint-Joseph de Montréal, il est recommandé aux femmes de se couvrir la tête à l'aide d'un foulard. Réf : GÉRARD, Mario, Catholique et…voilées, La Presse, 24 septembre 2007, http://www.cyberpresse.ca/article/20070924/CPACTUALITES/709240512/-1/CPACTUALITES

6 En Islam, l'homme aussi doit faire preuve de modestie dans son comportement vestimentaire et doit aussi se couvrir suivant certaines règles et recommandations.

7 Hadith rapporté par Bukhari

8 « Et quiconque, homme ou femme, fait de bonnes œuvres, tout en étant croyant... les voilà ceux qui entreront au Paradis; et on ne leur fera aucune injustice, fût-ce d'un creux de noyau de datte. » (traduction) 4 :124 Notons qu'à plusieurs reprises dans le Coran, les qualificatifs sont doublés masculins et féminins.


jeudi 3 avril 2008

PRÉVENTION DES RAVAGEURS POUR LE CHOU AU BÉNIN

Intéressant! expérience du CIRAD au Bénin, pour diminuer l'usage des pesticides.

Sous moustiquaire, les choux passent des nuits paisibles - CIRAD

Sous moustiquaire, les choux passent des nuits paisibles - CIRAD